Charge de la preuve
et Pseudo-scepticisme

« In science, the burden of proof falls upon the claimant; and the more extraordinary a claim, the heavier is the burden of proof demanded. »

Marcello Truzzi.

« Qu’ont de sceptique les mouvements de scepticisme scientifique ? » est la question à laquelle mon travail universitaire souhaite apporter une réponse. Le scepticisme scientifique peut se présenter comme l’application d’une certaine philosophie scientifique et sceptique, non sans référence aux scepticismes en philosophie en reprenant les termes de doute et de suspension du jugement. Il s’agit d’un mouvement s’étant développé au 20ème siècle pour étudier les prétentions étranges et informer la population des impostures et des risques encourus. Le scepticisme scientifique s’ancre dans les mouvements de défense et promotion des sciences, avec un objectif pédagogique en souhaitant répandre une démarche critique. D’autres pages de ce site vous informeront davantage sur le sujet.

La question de la nature sceptique des sceptiques scientifiques est d’autant plus intéressante à traiter qu’elle est remise en cause au sein même du mouvement, sous la qualification de pseudo-scepticisme, une critique dont le principal représentant fut Marcello Truzzi (1935 – 2003), pourtant un des initiateurs du mouvement sceptique scientifique aux États-Unis.

Ce dernier rappelle que la charge de la preuve, c’est-à-dire l’obligation de devoir apporter la preuve qu’une proposition avancée est vraie ou fausse, revient à celui qui affirme, et qu’une affirmation extraordinaire demande des preuves extraordinaires (un adage connu au sein du scepticisme scientifique et popularisé par Carl Sagan).
Cela a pour conséquence que ce qui est affirmé sans preuve peut être rejeté sans preuve, mais Truzzi déplore que certains interprètent cela comme si ça signifiait que l’on pouvait contredire sans preuve, alors qu’une contradiction constitue en soi une affirmation qui nécessite donc d’être prouvée. Il critique ainsi les pseudo-sceptiques comme n’étant pas dans une démarche zetetic, dans son sens antique associé au scepticisme, c’est-à-dire de recherche, mais dans une démarche de pure critique négative, « debunk », sans réellement chercher à explorer pour connaitre les sujets traités car en partant avec des à priori sur les phénomènes étranges, à priori non compensés par une suspension (provisoire) du jugement.
 

Le pseudo-scepticisme

La page Wikipédia dédiée au Pseudoskepticism le définit comme « a philosophical or scientific position that appears to be that of skepticism or scientific skepticism but in reality fails to be » : une position philosophique ou scientifique qui n’a que l’apparence d’un scepticisme. Si une histoire du terme en philosophie est proposée en le faisant remonter au 19ème siècle, c’est à son usage au 20ème siècle sous la plume de Marcello Truzzi, un des fondateurs de l’association sceptique Committee for Skeptical Inquiry qu’il fut rapidement amené à quitter, que l’on s’intéresse ici.

Truzzi reprochait aux sceptiques de ne pas adopter une position à priori agnostique vis-à-vis des phénomènes réputés paranormaux, et d’être dans une attitude de « debunk » rapport à des phénomènes avant d’avoir mené les investigations nécessaires à les connaitre, en acceptant de collaborer avec les chercheurs en parasciences. Sans être lui-même un tenant des phénomènes paranormaux, il reprochait aux sceptiques un double standard dans l’analyse des données selon les sujets et les a priori de chacun, leur valant la qualification de pseudo-sceptiques.
D’ailleurs, on semble pouvoir mettre en évidence des phénomènes de parapsychologie avec des méthodologies pas plus critiquables que celles employées dans certaines études par exemple de psychologie, mais on accorde pourtant davantage de valeur à ces dernières : cela ne signifie pas nécessairement que nous devrions accorder davantage de valeur aux parasciences, mais c’est à questionner dans le cadre de la « crise de la reproductibilité », qui remet en question beaucoup de connaissances précédemment établies.

Truzzi reprendra le terme pyrrhonien « zetetic » dans le but de différencier les individus étant selon lui dans une démarche proprement sceptique de recherche, des pseudo-sceptiques adoptant à priori une attitude négative plutôt qu’agnostique, même si le terme avait auparavant déjà été repris par la Flat Earth Society. Cela mènera au 20ème siècle Henri Broch (2019) à vouloir clairement distinguer sa réappropriation du terme « zététique » de celles ayant été faites avant lui.
Le scepticisme de Truzzi se réfère au doute plutôt qu’au déni, à la non-croyance plutôt qu’à la croyance. Si Truzzi semble une origine des adages sceptiques « la charge de la preuve revient à celui qui affirme » et « (plus) une affirmation (est) extraordinaire (plus elle) requiert des preuves extraordinaires », ceux-ci ayant pour conséquence que « une affirmation sans preuve peut être rejetée sans preuve », il en rappelle un aspect important en y dédiant un article On Pseudo-Skepticism au sein de sa revue Zetetic Scholar :

« En science, la charge de la preuve revient à celui qui affirme ; et plus une affirmation est extraordinaire, plus la charge de la preuve exigée est lourde. Le vrai sceptique adopte une position agnostique, qui dit que l’affirmation n’est pas prouvée plutôt que réfutée. Il considère que celui qui affirme n’a pas supporté la charge de la preuve et que la science doit continuer à construire sa carte cognitive de la réalité sans intégrer l’affirmation extraordinaire comme un nouveau « fait ». Comme le vrai sceptique ne fait pas d’affirmation, il n’a pas la charge de prouver quoi que ce soit. Il continue simplement à utiliser les théories établies de la « science conventionnelle » comme d’habitude. Mais si un critique affirme qu’il y a des preuves de réfutation, qu’il a une hypothèse négative – disant, par exemple, qu’un résultat psi apparent était en fait dû à un artefact – il fait une affirmation et doit donc également supporter la charge de la preuve. » (Truzzi, 1987, pp. 3-4)
 

La charge de la preuve

On comprend ici que le pseudo-sceptique tend à confondre ce qui n’a pas été prouvé et ce qui aurait été prouvé erroné, ne respectant alors lui-même pas la charge de la preuve, une contre-affirmation demandant elle-même d’être étayée.
Si certains tentent de se réfugier derrière la croyance répandue selon laquelle on ne pourrait pas prouver une absence d’existence, il est difficile de savoir en quoi cela légitimerait un double standard épistémique, c’est-à-dire de faire deux poids deux mesures, en se permettant certaines affirmations sans les étayer.

Lorsque je vous dis que les licornes existent car vous ne m’avez pas prouvé le contraire, je me sers de l’ignorance sur un sujet pour inverser la charge de la preuve, c’est-à-dire me dédouaner d’apporter des arguments en vous demandant de le faire à ma place.
Mais si vous me répondez que les licornes n’existent pas, que c’est à moi de prouver leur existence, et donc de prouver le contraire de l’affirmation que vous venez de faire, vous vous dédouanez à votre tour d’argumenter votre affirmation, en faisant à nouveau un appel à l’ignorance.

Il ne faut pas inverser la charge de la preuve ni même tomber dans un biais de juste milieu dès qu’une situation est incertaine, car l’incertitude ne signifie pas que deux affirmations sont tout aussi probables l’une que l’autre, mais il convient pour le sceptique de se rappeler que l’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence, et d’accepter qu’un corpus de connaissances puisse être, à un instant t, trop incomplet pour qu’il soit possible de se prononcer.

Nous n’avons pas le devoir de considérer une hypothèse non étayée, ni de raison de le faire, en tout cas en priorité.
Quant à la charge de la preuve, il ne s’agit pas d’une loi physique ou logique qui serait intrinsèquement vraie, c’est plutôt un outil pragmatique : pourquoi prendrions-nous le temps de vérifier les croyances de chacun, alors qu’il est possible d’en inventer une infinité ?

Un adage sceptique connu est qu’une affirmation sans preuve, peut être rejetée sans preuve. Cela signifie que nous continuons notre vie sans porter d’intérêt à cette affirmation.
Mais ne commettons plus l’erreur du pseudo-scepticisme en considérant qu’une affirmation sans preuve pourrait être contredite sans preuve. Car une contradiction constitue elle-même une affirmation, qui, sans preuve, peut-être rejetée sans preuve. Et un travail critique sur un sujet empirique demande d’être sourcé. Nous pouvons donc compléter l’adage, en déclarant que ce qui est affirmé sans preuve, peut être rejeté sans preuve, mais pas contredit sans preuve.

Pour cela définissons d’une manière simple et claire la charge de la preuve : pour toute affirmation quelle qu’elle soit, positive ou négative, celui qui fait cette affirmation précise a la responsabilité d’étayer cette affirmation précise, il en porte la charge de la preuve.

Charge et niveau de preuve

Pyramide de la charge de la preuve.

La charge de la preuve que l’on fait peser sur celui qui fait une affirmation dépend de ses prétentions, et du niveau de certitude que l’on souhaite atteindre selon les enjeux et conséquences possibles de considérer ou non une telle affirmation.

Par exemple dans un cadre judiciaire des preuves claires et convaincantes sont demandées pour retirer la garde d’un enfant, sans pour autant nécessiter d’aller au delà de tout doute raisonnable, la sécurité de l’enfant étant l’enjeu à privilégier. Tandis que dans votre vie ordinaire, si votre collègue vous informe qu’il vient d’accueillir un nouveau chien, son affirmation est suffisamment commune et anodine pour que vous l’acceptiez probablement sur parole sans lui demander plus qu’une photo. Si votre collègue déclare qu’il vient d’adopter une licorne, vous lui demanderez davantage de preuves, non pas en faisant deux poids deux mesures par rapport au chien, mais car contrairement au chien vous ne possédez pas déjà un ensemble de preuves bien étayées relativement à l’existence des licornes, et il vous en manque donc davantage pour arriver à un niveau égal de preuve : c’est pourquoi les sceptiques déclarent que les affirmations extraordinaires demandent des preuves plus qu’ordinaires.

À mesure que le niveau de preuve demandé augmente, les preuves disponibles diminuent, il est de plus en plus difficile d’en produire ou d’en fournir.
 

Le scepticisme des sceptiques scientifiques

La critique du pseudo-scepticisme mena aussi à la création de The Association for Skeptical Investigation et de son site internet Skeptical about Skeptics. Sur sa page Pseudoskeptics Revealed, le pseudo-scepticisme est conçu comme pensant déjà connaitre la vérité et rejetant toutes les preuves ne le confortant pas en les qualifiant comme sans pertinence, rejetant alors à priori notamment les phénomènes « psi » (comme la télépathie et la précognition), tandis que le scepticisme se caractériserait par une attitude d’ouverture d’esprit (sans explication du sens donné ici à cette expression), une pensée critique et une attention portée aux preuves. Sur la page Why Are We Skeptical About Skeptics?, Craig Weiler se veut dénoncer une communauté sceptique qui œuvrerait pour que seuls les éléments d’un débat allant dans son sens soient présentés au public, en rejetant dogmatiquement les nouvelles idées.

Le pseudo-sceptique
🙁
Le sceptique
🙂
Nie quand il ne peut que douter.Doute tant qu’aucune affirmation n’a été prouvée.
Fait deux poids deux mesures dans ses critiques selon ses opinions.N’a qu’un standard méthodologique, peu importe l’affirmation.
S’attaque à un sujet plutôt que de l’investiguer.S’intéresse aux preuves quelles que soient leurs implications.
Forme son jugement sans faire de recherche approfondie.Suspend son jugement le temps de faire des recherches suffisantes.
Affirme sans fournir de preuve.Reconnait la présence insuffisante de preuves.
Considère que la critique ne porte jamais la charge de la preuve.Adopte une position agnostique ne portant pas la charge de la preuve.
Qualifie ses opposants de charlatans, pseudo-scientifiques, …Traite des arguments plutôt que des personnes.
Suppose des biais et fait des critiques non fondées.Avance des arguments précis et concrets.
Fonde ses contre-affirmations sur la plausibilité.Accepte que l’absence de preuve ne prouve rien en soi.
Suggère qu’une preuve non convaincante est un motif de rejet.Poursuit l’examen des preuves même si des défauts sont constatés.
Considère ses opposants même chercheurs comme ignorants.A conscience de sa propre ignorance et de son manque de formation.
Parle au nom de la science en rapportant l’avis communautaire.Rapporte précisément les données réelles et les propos d’experts.
Tend à rejeter des preuves.Écoute toutes les preuves.
S’illusionne dans la confirmation de croyances faussement scientifiques. Encourage l’avancée des connaissances.
Pense connaitre la bonne réponse sans investiguer un sujet.S’intéresse aux explications alternatives et affirmations étranges.
Considère comme trompeur ce qui ne soutient pas une position pré-établie.Se concentre sur une recherche impartiale de la vérité.
Pseudo-scepticisme VS Scepticisme

Le scepticisme scientifique est un mouvement international dont les philosophies et objectifs peuvent varier y compris au sein d’une même communauté. Le sceptique demande, pour accepter des affirmations comme des connaissances, qu’elles soient soutenues par des preuves empiriques, dans une démarche qui se réclame de la pensée critique et de la méthode scientifique. Si le sceptique scientifique doit éviter tout dogmatisme et être prudent envers ses propres croyances, sa démarche de doute est un outil provisoire pour s’assurer de la véracité ou non des croyances en examinant l’état des connaissances sans à priori, et sans nier la possibilité de connaitre ni rejeter des résultats obtenus via une démarche scientifique. Le sceptique ne rejette ainsi pas ce qui lui est étrange sans prendre le temps de l’investiguer. En mettant l’accent sur la méthode et en se réclamant d’un rationalisme, le sceptique scientifique peut élargir son cadre d’examen au-delà des sujets purement scientifiques.

La dernière fois que vous avez affirmé à quelqu’un qu’il n’existait pas de preuve d’efficacité d’une certaine prise en charge se réclamant thérapeutique, sans même aller jusqu’à affirmer l’absence d’efficacité, vous êtes-vous demandé comment vous saviez ce que vous saviez ?
Si vous aviez au préalable pris le temps d’explorer la littérature scientifique sur le sujet, tout en réalisant la difficulté de correctement interpréter vos lectures sans formation professionnelle dans le domaine, alors je vous félicite.

Rappelons-nous le premier slogan sceptique, par le Comité Para : « Ne rien nier a priori, ne rien affirmer sans preuve. »
 

En savoir plus

Broch, H. (2019). La zététique ou l’art du doute. Tangente, 187. https://www.afis.org/La-zetetique-ou-l-art-du-doute

Pseudoskepticism. (2020). Dans Wikipedia. https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Pseudoskepticism

The Association for Skeptical Investigation. (s. d.). Pseudoskeptics Revealed. Skeptical About Skeptics. https://www.skepticalaboutskeptics.org/

Truzzi, M. (1987). On Pseudo-Skepticism. Zetetic Scholar, 12/13, 3-4.

Weiler, C. (s. d.). Why Are We Skeptical About Skeptics? Skeptical About Skeptics. https://www.skepticalaboutskeptics.org/skeptical-investigations/why-are-we-skeptical-about-skeptics/

2 réflexions sur « Charge de la preuve
et Pseudo-scepticisme
 »

  1. Merci pour cet article. Il comporte une critique légitime, sinon du mouvement sceptique, à minima de sa communauté.

    Mais néanmoins, je pense qu’il est basé sur un prémisse caché invalide, qui est qu’on arrive vierge de toute information sur un sujet sceptique. Quand on a une culture scientifique, notamment en physique, on a de bonnes raisons de penser à priori que quelque chose comme la psychokinésie est impossible, sauf à découvrir une nouvelle interaction fondamentale dans la matière, ou un processus d’une toute autre gamme. Pour la voyance par exemple, si on arrive avec une connaissance de la lecture à froid, du mentalisme, on peut arriver avec un a priori fort que de telles techniques sont employées. Une autre information que je peux avoir est que beaucoup de pratiquants du phénomène testé se sont fait choper à frauder.

    Tout ça créé un a priori fort, qui va nécessiter à minima une extrême rigueur dans la méthodologie de test, a tel point que tout biais dans la méthodologie rend la preuve sans puissance à coté de l’a priori.

    Je me fais un peu l’avocat du diable ici, bien sur. Si on pousse le raisonnement au bout, les tests deviennent totalement inutiles si mon a priori est basé sur « le corpus de preuve de la physique des particules a 5 sigma ». Même si on a un a priori négatif bien justifié, il doit exister un niveau de preuve possible à obtenir en principe qui fera se lever un sourcil chez le critique, sinon c’est vraiment du dogmatisme.

    Une autre manière de critiquer la distinction sceptique/pseudo sceptique, est de dire que toute explication d’un phénomène est considérée comme imaginaire jusqu’à preuve de sa réalité. Si j’explique un phénomène par la magie des lutins, les lutins sont une idée dans ma tête tant que je n’ai pas de preuve empirique de l’existence des lutins. Une fois cette preuve établie, on peut considérer que les lutins sont potentiellement réels, et devenir agnostique sur la cause du phénomène, entre les lutins et les autres causes considérées. Je dois dire que j’ai rarement rencontré cette manière de penser, mais je la trouve intéressante, l’as tu déjà croisée ?

    1. Je réponds dans l’ordre de ma lecture :

      Où vois-tu cette dite prémisse ?
      Même si j’admets qu’il est récurrent de voir des individus se disant sceptiques se prononcer sur des choses qu’ils ne maîtrisent pas, ça semble malheureusement plus la norme que l’exception.

      Si tu as réellement de bonnes raisons de penser quelque chose, alors tu peux les énoncer, tu peux argumenter, je ne vois pas où est le soucis.

      Ensuite tu fais comme si la parcimonie (en connaissant déjà une explication possible à un phénomène apparent) était un critère de véracité, ce n’est pas le cas en soit.

      Ta crédence en une explication si elle est réellement justifiée ne change pas du tout au tout avec une simple étude, par contre attention là tu me sembles tomber dans du double standard. Je te mets au défi de me trouver une étude sans aucun biais potentiel. Si une étude (sans cherry picking) va à l’encontre de nos a priori il convient que l’on soit capable de les remettre en question, car ces avant tout ceux-ci qui sont influencés par des biais dont on se rend difficilement compte.

      Ton paragraphe n’offre aucun argument critiquant la distinction sceptique/pseudo-sceptique, et tu mixes des choses (je ne sais pas comment dire), ça m’en est flou ce que tu veux dire par « cette manière de penser », ni où tu voudrais en venir par rapport à l’article.
      Ce que je peux dire c’est que l’état des connaissances ne dépend pas de l’état de tes connaissances. On peut éventuellement penser ce qu’on veut, et on a d’ailleurs des prises de position pragmatiques, mais à partir du moment où on exprime quelconque affirmation on a alors une prétention épistémique qu’il convient de justifier. On a juste besoin de ne pas considérer une explication non justifiée (en recherche scientifique nos hypothèses qu’on va tester proviennent d’une revue de littérature, la première partie d’un papier a pour finalité d’expliquer pourquoi on a cette hyppthèse), mais si on déclare sans preuve qu’elle est imaginaire, on ne fait pas une critique du pseudo-scepticisme, on fait juste du pseudo-scepticisme.
      Pourquoi dire « potentiellement » si tu as la preuve de l’existence des lutins ? (par exemple tu ne dis pas que les chiens sont potentiellement réels)
      On est déjà agnostiques concernant le phénomène avant de montrer l’existence des lutins, ce que leur existence change c’est que l’explication du phénomène les faisant intervenir est moins extraordinaire.

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